dimanche 7 décembre 2008

Résister, c'est exister / Les sources historiques

Les actes de résistance qui vont suivre sont tous des actes bien réels, et ils se sont véritablement déroulés pendant les heures sombres de notre histoire. Aucun n’a été inventé, l’auteur n’a pris aucune liberté avec la réalité historique, et il s’est uniquement servi de témoignages authentiques et confirmés.



« Pierre Brossolette » est un extrait de l’Allocution de Pierre Brossolette à Radio-Londres le 22 septembre 1942.
« Les dents serrées » est une poésie écrite par Jean Amyot aux Éditions de Minuit clandestines à l’occasion du 14 juillet 1943.
« Le vieux poilu » est basé sur le témoignage de Michel Beaufils et d’André Luits. Mouvement résistance. Connerré (Sarthe) in Michel Beaufils, Témoignage d’un silencieux. Petite tranche locale de la Grande Histoire de la Résistance française 1940-44, imprimerie Sommier, Connerré, 1985.
« Le lycéen » repose sur le témoignage de Georges Lyotard, in Union des Combattants Volontaires et des Cadets de la Résistance de Haute-Loire, Témoignage de Résistants, 1940-1945, coédition de l’UCV&CRHL et du Conseil Général de Haute-Loire et des Editions Jeanne d’Arc, Le Puy-en-Velay.
« Le contact de bistro » est tiré du témoignage de Jacques Camin, in lettre du 22 août 2002, cité par Alain Rougeot. Union des Combattants Volontaires et des Cadets de la Résistance de Haute-Loire, Témoignage de Résistants, 1940-1945, coédition de l’UCV&CRHL et du Conseil Général de Haute-Loire et des Éditions Jeanne d’Arc, Le Puy-en-Velay.
« Führer Teutonica » est reproduit in Robert Belot, in Les Résistants. L’Histoire de ceux qui refusèrent, Larousse, coll. L’œil des archives, 2006.
« Boîte aux lettres » prend appui sur l’histoire authentique de Raymond Deiss, rapporté par Louis Parrot, L’Intelligence en guerre ; panorama de la pensée française dans la clandestinité, La jeune Parque, 1945. Deiss fut le rédacteur de l’un des premiers journaux clandestins, collaborateur des Editions de Minuit et chez qui se tiendront les réunions clandestines du Comité National des Ecrivains.
« À ma mère » est une poésie écrite en détention par Gisèle Guillemot, à Fresnes, juillet 1943 in Fédération nationale des déportés et internes, résistants et patriotes, Paroles de déportés. Poèmes choisis par Yves Ménager, Ed. de l’Atelier / Ed. ouvrières, Paris, 2005. Gisèle Guillemot appartient de 1940 à 1943 à l’Organisation Spéciale et au Front National pour la Libération de la France, des Francs-Tireurs et Partisans Français du réseau Centurie. Arrêtée, internée à Caen puis à Fresnes, déportée à Ravensbrück puis à Mauthausen via les forteresses de Lübeck et de Cottbus.
« Le brave flic » est rapporté par Ferdinand CHARBANOLLE in Union des Combattants Volontaires et des Cadets de la Résistance de Haute-Loire, Témoignage de Résistants, 1940-1945, coédition de l’UCV&CRHL et du Conseil Général de Haute-Loire et des Editions Jeanne d’Arc, Le Puy-en-Velay. Sur le rôle effectif et réel de la police et de la gendarmerie dans la Résistance, Jean-Luc Einaudi et Maurice Rajfus, Les Silences de la Police, L’Esprit frappeur, 2001.
« Un voyageur sur un quai » est un témoignage rapporté par Pilar Claver in Neus CATALA, Ces femmes espagnoles. De la Résistance à la déportation. Témoignages vivants, de Barcelone à Ravensbrück. Préface de Geneviève De Gaulle-Anthonioz, ed. Tirésias, Paris, 1994.
« Le peuple des saboteurs » est un pot-pourri de diverses activités de sabotage à l’initiative d’anonymes, tels que recueillis par Alain Guérin, Chronique de la Résistance, 1972-1976, Livre Club Diderot, réed. 1999-2000.
« Les peintres » s’inspire du témoignage d’André Lafargue du Mouvement résistance à Paris, tel qu’il est rapporté in Alain Vincenot, La France résistante. Histoires de héros ordinaires, éditions des Syrtes.
« Le premier tract clandestin » fut effectivement ainsi rédigé par Edmond Michelet, dont l’histoire est rapportée par Renée Bedarida, Témoignage Chrétien 1940-1944, Éd. ouvrières, 1977. Michelet fut responsable d’un centre de réfugiés en Corrèze et auteur du premier tract clandestin, un jour avant l’appel du Général de Gaulle. Après guerre, il sera dirigeant du MRP et ministre de la Justice.
« Les excités » repose sur le témoignage de Michel Danchin in « Défense de la France et la lutte armée » in ss. la dir. de François Marcot, La Résistance et les Français. Lutte armée et Maquis. Actes du colloque international de Besançon, 15-17 juin 1995.
« Les mineurs » prend appui sur le témoignage d’Auguste Copin, in L’Aurore se lève au pays noir, Editions sociales, Coll. Souvenirs, 1966. Complété de Roger Bourderon et Germaine Willard, 1940, de la défaite à la Résistance, Éd. Messidor / Éditions sociales, Paris, 1990. Sur la position ambiguë du PCF et de Thorez devant ce conflit des Houillères, qui saluent cette grève mais se refusent à condamner le péril nazi de juin 19040 à juin 1941, cf. la chronologie à partir du pacte germano-soviétique rapportée par Maurice Rajfus, La Libération inconnue. À chacun sa Résistance, le cherche midi, 2004. Les saboteurs yougoslaves ont vraiment existé. Leurs actions sont rapportées dans PANNEQUIN Roger, Ami si tu tombes, Le Sagittaire, 1976.
« Olga Bancic » a été écrit à partir de la lettre de Arsène Tchakarian, FTP-MOI, membre du groupe Maouchian in Marie-Louise Couderc, Elles la Résistance, messidor, temps actuels, 1983, et plus généralement, à propos des FTP-MOI de l’affiche rouge, en se référant à Philippe Ganier-Raymond, L’Affiche rouge, Fayard, 1975.
« Ici-Londres » est la reproduction de l’émission de la BBC du 11 mai 1945, telle que rapportée in Robert Belot, in Les Résistants. L’Histoire de ceux qui refusèrent, Larousse, coll. L’œil des archives, 2006.
« Le môme pinard » est tiré du témoignage de Gustave Veysseyre, in Union des Combattants Volontaires et des Cadets de la Résistance de Haute-Loire, Témoignage de Résistants, 1940-1945, coédition de l’UCV&CRHL et du Conseil Général de Haute-Loire et des Editions Jeanne d’Arc, Le Puy-en-Velay.
« L’épicier » est un témoignage souhaitant rester anonyme et recueilli par l’auteur.
« L’écolier au bouquet » a été tiré du témoignage de Albert Oriel-Maloire — Armée Secrète — Loire in Alain Vincenot, La France résistante. Histoires de héros ordinaires, éditions des Syrtes, p. 415 sq.
« Le Proviseur » fut rédigé à partir du témoignage de Raymond Longo, in Union des Combattants Volontaires et des Cadets de la Résistance de Haute-Loire, Témoignage de Résistants, 1940-1945, coédition de l’UCV&CRHL et du Conseil Général de Haute-Loire et des Editions Jeanne d’Arc, Le Puy-en-Velay.
« Le Colonel Fabien » reprend l’histoire rapportée par Pierre Durand, in Qui a tué Fabien ?, Messidor, 1985.
« Le tueur » a été rédigé à partir du témoignage de Sophie Weibel, petite-fille de Bernard Cordier, boucher et résistant, qui assura notamment la réception des époux Aubrac lors de leur atterrissage en Savoie.
« De Gaulle » est un extrait du célèbre appel du 18 juin du Général de Gaulle. Il n’existe pas d’enregistrement sonore de ce discours. Quelques extraits sont reproduits dans le discours du 20 juin, disponible à l’écoute.
« Le premier fusillé » est rapporté par Maurice Agulhon et André Nouschi, in La France de 1914 à 1941, Fernand Nathan, 1972 et confirmé par Georges Frischmann dans son Histoire de la Fédération CGT des PTT 1927-1945 : des origines au statut des fonctionnaires, Editions sociale, 1967.
« Passage à tabac » a été rédigé à partir du témoignage direct de Roger Belbéoch et rapporté dans son livre « Je n’ai fait que mon devoir » Ed Robert Laffont 2007.
« Le docteur » repose sur le témoignage du Docteur Henri Galland in Union des Combattants Volontaires et des Cadets de la Résistance de Haute-Loire, Témoignage de Résistants, 1940-1945, coédition de l’UCV&CRHL et du Conseil Général de Haute-Loire et des Éditions Jeanne d’Arc, Le Puy-en-Velay.
« La balayeuse » prend appui sur le témoignage de Pilar Claver in Neus CATALA, Ces femmes espagnoles. De la Résistance à la déportation. Témoignages vivants, de Barcelone à Ravensbrück. Préface de Geneviève De Gaulle-Anthonioz, ed. Tirésias, Paris, 1994.
« Le Chant des Partisans » rapporte la naissance du dit chant telle qu’elle est détaillée par Maurice Druon, Joseph Kessel et Anne Marly, in Cahiers de la libération, n°1, 30 mai 1943. Le dénommé André dans le texte est André Gillois.
Enfin « l’Épilogue » est tiré d’un témoignage de l’auteur.


Nous dédions ce spectacle à la mémoire des Résistants et des Résistantes qu’ils soient reconnus, connus ou méconnus.

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